LA GENTILLESSE EN ENTREPRISE : UN LEVIER DE PERFORMANCE PROFESSIONNELLE
La gentillesse constitue un véritable atout stratégique dans l’environnement professionnel moderne. Loin d’être une simple qualité personnelle, elle représente un facteur déterminant de performance qui renforce la cohésion des équipes, stimule l’engagement et encourage la proactivité des collaborateurs.
Une réponse au contexte FANI
Dans notre monde professionnel marqué par l’instabilité – que l’on peut qualifier de FANI (Fragile, Anxieux, Non linéaire, Incompréhensible) – la gentillesse crée un environnement de confiance et de bienveillance essentiel. Elle permet à chacun de s’épanouir, réduit les appréhensions et génère un sentiment de sécurité professionnelle particulièrement précieux face à l’incertitude ambiante.
L’équation de la gentillesse
La gentillesse repose sur deux piliers fondamentaux qui peuvent s’exprimer par une équation simple : GENTILLESSE = EMPATHIE × UTILITÉ
L’empathie représente cette capacité fondamentale à comprendre et considérer les sentiments d’autrui. L’utilité, quant à elle, constitue la dimension opérationnelle qui transforme cette empathie en actions concrètes, générant un impact positif durable sur la performance collective.
Différence entre gentillesse et bienveillance
Il est important de distinguer ces deux concepts souvent confondus :
La gentillesse se manifeste par des actions tangibles et une attention profonde envers l’autre. Un collaborateur gentil aide concrètement son collègue, améliorant directement son bien-être et sa performance.
La bienveillance, en revanche, reste une attitude de soutien et d’encouragement qui vise à apaiser les tensions et adoucir les relations grâce à une intention positive, tout en préservant l’écosystème professionnel.
En essence, la gentillesse implique pleinement le collaborateur dans une action concrète, tandis que la bienveillance demeure plus générale et extérieure, relevant davantage de l’intention que de l’action.
Développer la gentillesse par l’intelligence émotionnelle
L’EQ-i, outil reconnu de diagnostic du quotient émotionnel, identifie trois compétences essentielles dans la dimension « Facultés Relationnelles » qui contribuent directement à la culture de la gentillesse en entreprise :
- La relation humaine : capacité à créer et maintenir des relations mutuellement satisfaisantes
- L’empathie : aptitude à comprendre et prendre en compte les sentiments des autres
- La responsabilité sociale : disposition à se rendre utile et à agir pour l’intérêt général
Un facteur de transformation organisationnelle
En intégrant systématiquement la gentillesse dans nos pratiques managériales quotidiennes, nous pouvons transformer positivement l’environnement de travail. Cette approche contribue à :
- Renforcer la confiance entre collaborateurs
- Améliorer la communication au sein des équipes
- Réduire les tensions et les conflits interpersonnels
- Favoriser l’innovation par un climat propice au partage d’idées
- Augmenter l’engagement et la fidélisation des talents
La gentillesse n’est donc pas une simple qualité personnelle, mais bien un levier stratégique de performance collective qui mérite d’être cultivé à tous les niveaux de l’organisation.
Pour développer cette compétence essentielle, commencez par identifier la dernière marque de gentillesse reçue d’un collègue et analysez les émotions ressenties. Puis, choisissez parmi les trois compétences de l’EQ-i (relation humaine, empathie, responsabilité sociale) celle que vous souhaiteriez développer davantage avec une technique adaptée.